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Adultère.
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6 mars 2009

Christine.

Christine, elle a 51 ans, et ça me fait penser à du ricard oublié, à de l'alcool vieux où l'on enfonce son sexe.Ca me fait penser à tout ça Christine.

Je n'arrive pas
à savoir
dans
quelle
m
e
s
u
r
e
tu feins.
L'esthète défaite, la folle alambiquée.
Tes gesticulations lexicales, c'est pour éviter le miroir des mots ?
Je ne sais pas combien tu pèses de
l e t t r e s
malgré ton amour des boursouflures.
Qui te violent, sans arrêt.
Ton va et vient violent, entre doigts et ton clavier-sexe.
Qui.
M
o
u
i
l
l
e.
Tes doigts, pour imiter tes yeux capricieux.
Assechés, Taris, TAREE.
C'est bizarre, comme à six heures du matin, on se perd en frénésies.
Tu fais quoi toi à cinq heures, tu rêves de tes insomnies ? T'as les yeux qui collent de sommeil quand mes mots sonnent avec l'Eglise sans cloche ?
Je ne sais pas combien tu fais semblant.
Combien, tu fais semblant, quand tu t'arraches, te déchires les lèvres. Et que tu t'marres. Tu t'marres parce que tu sais mourir. Ah non, pardon, c'est parce que tu sais pas chialer.
T
'
e
s
morte combien de fois, toi ? Cinq ou Dix ? Tout est multiplié par deux, c'est l'inflation qui nous touche, mais toi t'as ton golden parachute pour t'écraser mais riche, en terre hostile, cannibale.
Tu me manges la bite qui me démange ?
Tu couds combien de mots par seconde avec ta machine sur ta peau ?
J'ai oublié à la naissance de demander l'habileté, mes doigts s'enfoncent et griffent, ratent, rien ne tient sur ma peau.
J'ai la lèpre du langage.
Est ce que ça fait mal, les coutures bleues ? Comme des coups de pelle ?
Si un jour je deviens Andalou tu me montreras comment tu fais pour faire semblant ?
Pour filer la trique à mon imagination qui matraque ?
Surprendre mes interrogations.
J'aime dire "je", j'ai l'obsession du moi, du nombril, de MES peurs, tu vois, j'apostrophe toujours mes exclamations.
C'est pour être sûr qu'elles se barrent pas.
Les miteuses ponctuations, les sordides respirations.
Lis moi en apnée.
Rouge.
Tu deviens rouge, tu vois, tu es rouge, dedans. Rouge-passion-avinée-avariée.
Tu bois ?
"Jamais d'alcool, ça fait vomir dans le caniveau où je vis, dans le matin où je dors."
Parfois, y a mon estomac qui se barre, il te rend visite à l'autre bout de mes élastiques. Pas trop loin, juste là, prisonnière de mon cerveau.
Tu crois qu'on échappe à la folie ?
Mais tu essayes de sortir du labyrinthe de mes sillons occipitaux imbéciles.
Persévère. Tu connais, tu l'as tué, le sever pater. D'un coup de revolver rouillé.
Pan, et des hématomes sanguinolents.
Y avait que de la poudre, d'la blanche fascinante, clichée infinie, reproduite.
Attends, on y va à fond là. Ambiance night club et anglicismes (on quitte la cuisine et son latin), musique binaire, danse trisomique, C sur le miroir, et on veut inspirer, du sable, des étendues magistrales, de l'excessif éthéré.
HaHa. Ravale tes photos-montages, les pénibles poncifs, tes gros clichés.
Raconte, moi, toi, comment tu fais semblant toute ta vie, toute ta nuit, pour sauter d'une lâcheté en une autre, comment tu sautes loin depuis que tu évites les miroirs. J'essaye, ça ne marche pas.
Vingt ans.
Vingt ans et des poussières.
Des poussières, des poussières surtout, je m'époumone pour toi, et j'en avale des pelletés entières, des tas, des moutons. Et j'en bande, dans ce foutoir de mots. Ce sont des culs qui se baladent, des liasses de cul sur les comptoirs.
Je serai pas client, pour le plaisir du renoncement.
J'ai du catholique dans la gueule n'empêche.
J'en bouffe un tous les midis.
Je suis prévisible.
Je raccourcis.
Débandade.
Toi, t'es formelle, au bout de tes ongles rongés, au bout du foutre que tu reçois par litre entier. Mais c'est parce que t'as des carences, je le sais.
Toi t'es femelle dans les coups qu'on te porte.
Toi, tu te pends aux lacets de foudre ? Aux immenses rais de lumière qui dansent sous les portes ?
Combien de meurtre ?
Un demi, il en réchappé. "Salaud". C'était sous l'eau. On en revient toujours à l'apnée, aux tristes affaires qui ne gèlent pas.
On a au moins ça en commun d'être les SDF du sens. On cuisine nos placards, on les ouvre grands, et on jette nos assiettes dans l'eau bouillante.
Dévoreuse.
Avaleuse.
De nacrées vaisselles, d'émail, d'inox, à force d'enflures l'estomac tient bon. Et la gerbe se fait d'or et d'argent quand remonte des digestions avortées les services pillés
Je te kiffe meuf, et pour toi, j'irai brûler des bagnoles ignifugées au pays des coercitions, je te raconterai l'histoire de ces gamins là debouts même après qu'on ait jeté à terre leur peuple, il est parait-il des terres rasées qu'on rebatit déjà, et quand vient le soir, le sang et la mort ne s'épousent ils pas.
Je me cacherai là, à attendre la farandole de tes mots, ton rire de démente, je t'attendrai.

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